Culte du 22 Août 2021 – V. Weben

Culte du 22 Août 2021 – V. Weben

Salutation

La grâce et la paix vous sont données, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, notre Sauveur et notre frère.

Accueil :

Frères et sœurs, bienvenue dans ce temple, que vous soyez habitués ou juste de passage ce dimanche, vous êtes ici chez vous. En communion, je vous invite à la prière :

Prière :

Éternel, nous voici rassemblés à ton écoute. Nos cœurs pleins de ce que nous vivons hors de ce temple. Accorde nos cœurs à ta parole. Permets que nous puissions y discerner ce qu’il est juste que nous fassions dans nos vies. Fais-nous entrer dans la communion fraternelle avec ceux qui sont ici, mais aussi avec le prochain que tu mettras sur notre route. Bénis ce temps que nous t’offrons.
Amen.

Chant : 255 Nos cœurs te chantent p214 

Louange : Psaume 33 16-23

Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.

Malheur sur malheur pour le juste,
mais le Seigneur chaque fois le délivre.
Il veille sur chacun de ses os :
pas un ne sera brisé.

Le mal tuera les méchants ;
ils seront châtiés d’avoir haï le juste.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.

Chant : Ps 8 Ton nom SEIGNEUR est un nom magnifique 1 à 4 p16

Vo­lon­té de DIEU :

Ecou­tez, mes frères, comment DIEU veut être ser­vi : 

Vous avez été appelés à la liberté, seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ( Galates 5, 13-14 )

Chant : 420 Tel que je suis, p325

Confes­sion des pé­chés 

Toi, le Dieu de Jésus Christ, le Dieu du dialogue, le Dieu des relations, le Dieu avec nous dans notre monde, Pardonne nos fermetures, nos canons bibliques, nos traditions étriquées, nos mots standardisés.
Continue de nous aimer comme nous sommes aujourd’hui et comme nous seront demain. Aide-nous à nous ouvrir à toi et à tous nos frères.
Amen.

Chant : 602 Oh ! prends mon âme, p478

Pardon

Nous restons debout pour entendre les paroles de Pardon :

Le Seigneur nous dit par la bouche d’Ezéchiel : 

« Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles.  Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair… » 

Que Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon et qu’il nous donne de marcher sur le chemin de son Royaume. Amen.

Chant : 174 Ma­gni­fique est le Sei­gneur

Prière d’illu­mi­na­tion 

Eternel, apprends-nous à écouter ta Parole. Qu’elle entre dans nos cœurs et nous inspire aujourd’hui comme elle inspira les hommes et les femmes d’hier qui ont transmis leur témoignage de foi dans la Bible. Que ta Parole anime nos pensées et nos actes, pour que nous devenions des Évangiles pour ce monde. Amen.

Josué 24. 1-18

1 Josué réunit toutes les tribus d’Israël à Sichem et il convoqua les anciens d’Israël, ses chefs, ses juges et ses scribes : ils se présentèrent devant DIEU. Josué dit à tout le peuple : 

« Ainsi parle le SEIGNEUR, DIEU d’Israël : C’est de l’autre côté du Fleuve qu’ont habité autrefois vos pères, Téra père d’Abraham et père de Nahor, et ils servaient d’autres Dieux. Je pris votre père Abraham de l’autre côté du Fleuve et je le conduisis à travers tout le pays de Canaan, je multipliai sa postérité et je lui donnai Isaac.
Je donnai à Isaac Jacob et Esaü et je donnai en possession à Esaü la montagne de Séïr.                                                                                                    Mais Jacob et ses fils descendirent en Égypte.
Puis j’envoyai Moïse et Aaron et je frappai l’Égypte selon ce que j’ai fait au milieu d’elle, ensuite je vous fis sortir.
J’ai fait sortir vos pères d’Égypte et vous êtes arrivés jusqu’à la mer. Les Égyptiens ont poursuivi vos pères jusqu’à la mer des Joncs avec des chars et des cavaliers.
Vos pères crièrent vers le SEIGNEUR qui plaça des ténèbres entre vous et les Égyptiens, il fit venir sur eux la mer qui les recouvrit. Vos yeux ont vu ce que j’ai fait à l’Égypte. Vous êtes restés dans le désert pendant de longs jours.
Je vous ai amenés au pays des Amorites qui habitent au-delà du Jourdain, mais ils vous firent la guerre. Je vous les livrai et vous avez pris possession de leur pays, je les ai exterminés devant vous.
Balaq, fils de Cippor, roi de Moab, surgit pour faire la guerre à Israël. Il envoya chercher Balaam, fils de Béor, afin de vous maudire.
Mais je ne voulus pas écouter Balaam : il dut vous bénir et je vous délivrai de sa main.
Vous avez passé le Jourdain et vous êtes arrivés à Jéricho. Les maîtres de Jéricho vous firent la guerre l’Amorite, le Perizzite, le Cananéen, le Hittite, le Guirgashite, le Hivvite et le Jébusite, mais je les livrai entre vos mains.
J’envoyai devant vous les frelons qui les chassèrent loin de vous, les deux rois des Amorites ; ce ne fut ni par ton épée ni par ton arc.
Je vous ai donné un pays où tu n’avais pas peiné, des villes que vous n’aviez pas bâties et dans lesquelles vous habitez, des vignes et des oliviers que vous n’aviez pas plantés et vous en mangez les fruits !

« Maintenant donc, craignez le SEIGNEUR et servez-le avec intégrité et fidélité. Écartez les Dieux qu’ont servis vos pères de l’autre côté du Fleuve et en Égypte, et servez le SEIGNEUR.
Mais s’il ne vous plaît pas de servir le SEIGNEUR, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux qu’ont servis vos pères lorsqu’ils étaient au-delà du Fleuve, soit les dieux des Amorites dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons le SEIGNEUR ‘

Le peuple répondit : « Quelle abomination ce serait pour nous d’abandonner le SEIGNEUR pour servir d’autres Dieux !
Car c’est le SEIGNEUR qui est notre DIEU, lui qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Il a accompli sous nos yeux les grands signes que voici : il nous a gardés tout au long de la route que nous avons parcourue et parmi tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés. Le SEIGNEUR a chassé devant nous tous les peuples, en particulier les Amorites qui habitent le pays. Nous aussi, nous servirons le SEIGNEUR car c’est lui qui est notre DIEU ».

Jean 6/60-69

60 Après l’avoir entendu, beaucoup de ses disciples commencèrent à dire « Cette parole est rude ! Qui peut l’écouter » ?
Mais, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, Jésus leur dit : « C’est donc pour vous une cause de scandale ? Et si vous voyiez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant ? c’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Mais il en est parmi vous qui ne croient pas ». 

En fait, Jésus savait dès le début quels étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui allait le livrer. Il ajouta :  « C’est bien pourquoi je vous ai dit : « Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est donné par le Père ».
Dès lors, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de faire route avec lui. Alors Jésus dit aux Douze :      « Et vous, ne voulez-vous pas partir » ?
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle. 69 Et nous, nous avons cru et nous avons connu que tu es le Saint de DIEU ».

Ephésiens 5.21-32

21 Obéissez les uns aux autres par respect pour le CHRIST, les femmes à leur mari comme au Seigneur. En effet, le mari est le chef de sa femme, comme le CHRIST est le chef de l’Église. Le CHRIST est le Sauveur de l’Église qui est son corps. Comme l’Église obéit au CHRIST, les femmes doivent obéir pour tout à leur mari. Maris, aimez votre femme comme le CHRIST a aimé l’Église. Il a donné sa vie pour elle, afin qu’elle soit sainte : il l’a rendue pure par l’eau et par la Parole. Il a voulu que l’Église se présente devant lui pleine de gloire, sans tache, sans ride, sans aucun défaut. Il a voulu qu’elle soit sainte et sans reproche. À son tour, un mari doit aimer sa femme comme il aime son corps. Aimer sa femme, c’est s’aimer soi-même. Non, personne n’a jamais détesté son corps. Au contraire, on le nourrit, on en prend soin, comme le CHRIST le fait pour son Église. Est-ce que nous ne faisons pas partie du corps du CHRIST ? Dans les Livres Saints on lit : 

« C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et les deux deviendront comme une seule personne. » 32 Ce mystère est grand, et moi, je vous dis qu’il s’agit du CHRIST et de l’Église. 

Prédication :

Ces 3 textes bibliques qui parlent d’obéissance et de liberté, ‘sujets hautement sensibles’ dans le contexte actuel, sont denses et porteurs de sens mais pas très faciles à commenter ! Chacun d’eux nous interpelle et nous questionne.

Un peu râpeux, au 1er abord, il m’a fallu du temps pour les appréhender…alors en les lisant, les relisant à maintes reprises, 3 mots ont fini par émerger de leurs versets. Ces mots ‘liberté’, ‘amour’ et ‘responsabilité’ m’ont aidée à cheminer pour vous proposer de faire quelques pas ensemble ce matin.

Un article de Frédéric Rognon dans le journal Réforme du 29 juillet, à propos du fameux Pass sanitaire, ‘sujet hautement polémique’ ! m’a aidé à cadrer un peu cette prédication. Professeur de philosophie des religions à Strasbourg, Frédéric Rognon livre une approche dialectique de la liberté, la responsabilité et l’amour. Une dialectique qui refuse d’ériger la liberté en valeur absolue ou d’attribuer tout pouvoir aux institutions…

 Il donne un exemple parlant dans Genèse 1 avec la liberté laissée à Adam de dominer la terre, et dans Genèse 2 :  de garder le jardin, tout comme il convient de garder les commandements de DIEU, le terme est identique dit-il. La responsabilité accompagne ici la liberté. Qui plus est, l’homme en tant qu’image de DIEU ne dispose pas d’une liberté totale, car cette liberté doit être vécue dans l’amour. Ces 3 pôles se nourrissent réciproquement et il ne faut en absolutiser aucun ! (cf article Réforme 29/07/21 pages 2/3).Cet éclairage va nous guider pour accueillir les notions d’obéissance et de soumission lesquels sans l’amour seraient insupportables. 

Mais venons-en maintenant à Josué, Jésus et Paul qui dans chacun de leur contexte nous parlent de ce chemin vers la terre promise, la quête de sens et de bonheur avec DIEU pour boussole !

Dans toute vie humaine, de nombreux choix s’offrent à nous, des petits et des grands choix… et parmi eux, le choix de croire en Dieu ou de ne pas croire relève de la responsabilité et de la liberté individuelle.

1) Au dernier chapitre du livre de Josué, DIEU, par la bouche du prophète âgé de de 110 ans interpelle son peuple. Il mobilise chez les Hébreux la mémoire et la sagesse pour qu’ils se souviennent des dons qui leurs ont été attribués par le Seigneur, sans même qu’ils aient eu à combattre, à travailler, ou à peiner pour les obtenir. Cette terre promise dont les enfants d’Israël ont hérité, précédée par ces années de marche au désert, est synonyme de libération, un cadeau de DIEU offert à la place de cette servitude égyptienne… Josué inquiet cependant pour son peuple qui risque de retomber dans l’idolâtrie les exhorte à suivre le DIEU de leurs pères par amour pour LUI et pour les Israélites. Sa confession de foi met le peuple face à sa responsabilité de servir DIEU d’Israël ou bien les idoles.  

« Maintenant donc, craignez le SEIGNEUR et servez-le avec intégrité et fidélité. Écartez les Dieux qu’ont servis vos pères de l’autre côté du Fleuve et en Égypte, et servez le SEIGNEUR.
Mais s’il ne vous plaît pas de servir le SEIGNEUR, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les Dieux qu’ont servis vos pères lorsqu’ils étaient au-delà du Fleuve, soit les Dieux des Amorites dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons le SEIGNEUR
 ‘

A ce moment le peuple se souvient et reconnait les bénédictions du SEIGNEUR et affirme haut et fort qu’il le suivra … On connait la suite : l’homme est petit et faible, et il lui faudra encore des juges et des prophètes jusqu’au Christ lui-même pour qu’il soit relevé encore et encore vers le chemin d’Eternité. ‘En marche !’ nous disent les béatitudes …

La route est loin d’être finie pour l’humanité souffrante, mais pour moi, quelle attitude, quelle espérance me tiennent encore debout aujourd’hui dans ce climat incertain, où le rythme s’accélère, les connexions s’entremêlent, avec des injonctions contradictoires qui se bousculent…qui me bousculent… l’histoire se répète avec ses maux, ses scandales et ses horreurs ! quels réflexes, quels comportements j’adopte pour ralentir le mouvement, prendre de la hauteur et réfléchir pour être un peu plus sage ? 

On peut toujours se croire libre d’agir et de choisir ! chacun son Egypte, esclave de ses habitudes, de sa culture, ses opinions, ses peurs, ses idoles si familières qu’il devient difficile de les identifier ?

* Le reconnaitre et en prendre conscience, c’est déjà un pas de côté pour changer ! 

Alors peut-être est-il bon de temps en temps de sortir de sa zone de confort, de réfléchir comme Josué à ce que le SEIGNEUR a fait pour son peuple et continue à faire pour l’humanité, ce qu’il a fait pour moi, toutes les fois où il m’a relevée et remise en route quand faiblissais. Oui SEIGNEUR, je le sais et suis reconnaissante pour ton Amour et ta miséricorde … Tourner les yeux vers le Seigneur, et maintenir en tout ce silence intérieur pour demeurer en CHRIST, c’est la joie profonde et intérieure qui me tient debout, c’est aussi la prière des Veilleurs.

2) Alors dans Jean 6, le chapitre commence par le miracle de la multiplication des pains, qui se poursuit avec Jésus qui marche sur le lac éprouvant la foi de ses disciples qui n’en reviennent pas et enfin ce discours sur le pain de vie qui va susciter la défiance de beaucoup de gens qui le suivaient pour des motifs sans doute un peu trop terre à terre pour pousser plus haut leurs regards. Jésus a dit des phrases impossibles à accepter par certains de ses disciples qui, choqués vont le quitter. Mais Jésus ne les retient pas. Il les laisse libres, libres d’aller ailleurs et de suivre d’autres prophètes, libres d’oublier ce qu’ils ont vécu avec lui ! Jésus ne force personne ni ne juge personne. 

L’Evangile nous dit que beaucoup de disciples le quittèrent ce jour-là.  Ils n’ont pu ni tolérer ni comprendre le pain de vie descendu du ciel… Jésus, le fils de l’homme né du Père nous le dit : Il vient accomplir la volonté du Père et non sa propre volonté. Comme un cadeau, un don d’amour de Dieu pour l’humanité, Jésus l’envoyé du Père est venu pour chacun de nous, nous libérer de nos croyances limitantes et de nos pensées inadéquates, de nos passions et de nos peurs, du péché et de la mort. Dieu nous accompagne depuis toujours et jusqu’à la fin des temps par sa parole vivante et l’Esprit Saint, don de Jésus et du Père qu’il met en nous, les Choisis de Dieu, par le baptême et la Sainte Cène. Oui Dieu est ce Père qui attend et espère comme dans la parabole du fils prodigue, un élan d’Amour de ses enfants, car c’est lui qui nous a aimés le premier. Le Père, le médecin, le charpentier de nos vies, le jardinier de nos cœurs, l’au-delà de tout nous accompagne sur le chemin de Vie et de bonheur éternels, pas le pain quotidien que nous lui demandons par la prière reçue du Sauveur. Marcher et suivre Jésus non pas selon la chair mais selon l’Esprit pour regarder le monde avec les yeux du Christ et l’intelligence du cœur !

Aussi, quand JESUS s’adresse aux 12, c’est à nous aussi qu’il s’adresse à l’heure du choix :         Et vous ? Vous ne voulez pas partir ?

Et Simon-Pierre répond : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle. Et nous, nous avons cru et nous avons connu que tu es le Saint de DIEU.

La confession de Pierre est celle d’un homme à qui le Père a révélé la Vérité, mue non pas par la peur ou la tradition mais par la foi et la connaissance donnée par l’Esprit du Père à ceux qui le cherchent et se plaisent dans sa loi.

Si Foi et connaissance sont liées, c’est la foi qui, première, entraîne la connaissance, et non l’inverse. Il ne s’agit pas de savoir d’abord et de croire ensuite, mais de croire en premier…

Voici notre part de responsabilité :

La plupart d’entre nous, j’imagine, étions enfants quand nous avons été baptisés, embarqués dans le Christianisme parce que nos parents étaient chrétiens, notre environnement l’était aussi et l’église nous a portés.

Mais il vient tôt ou tard un moment où je finis par me demander : Pourquoi je suis chrétien ?  On se sent interpellé et l’on se pose la question…c’est normal !

Il y a des musulmans qui sont très bien ! c’est vrai, qui croient que leur religion est la vraie ! il y a des juifs, des bouddhistes, des indouistes, il y a bien sûr aussi les athées qui, en toute bonne foi ne croient pas !

C’est pourquoi, Il est normal, surtout à notre époque de pluralisme, de s’interroger : ‘ Pourquoi je suis chrétien finalement ? ‘

Il y a de très bonnes choses ailleurs, il y a de belles valeurs et c’est là que nous sommes acculés à un second choix : Ne plus être chrétien par tradition, mais être chrétien par conviction, en responsabilité !

Ne plus être chrétien parce que mes parents l’ont été mais être chrétien parce que j’adhère ! et je décide de continuer, je confirme ce choix.

Oui c’est à ce moment-là, je pense que la foi commence à partir de ce second choix… car on n’est pas chrétien par la force de l’habitude, on devient chrétien parce qu’on a fait l’expérience de DIEU dans sa propre vie. C’est une chose merveilleuse de la vie chrétienne, cet appel à la liberté, au choix personnel !

Distinguer la spiritualité de la religiosité comme CHRIST l’a fait vis-à-vis de la religion juive, c’est remettre concrètement du sens à la vie chrétienne et poser les actes cohérents avec les valeurs de charité et d’amour, d’humilité et de dépassement de soi. Quelque chose qui nous motive, quelque chose ou quelqu’un de plus grand que soi, un ‘Au-delà de tout’ qu’on a envie de suivre, d’imiter afin de grandir sur terre en amour et en liberté car précisément,  toute vie chrétienne se réalise dans la liberté et dans l’amour.  

3)Enfin la lettre de Paul aux Ephésiens qui s’appuie sur la métaphore des relations entre CHRIST et son Eglise , elle nous apporte un éclairage sur nos relations de couple, voire simplement au sens plus large les relations entre l’homme et la femme dans nos sociétés, ces relations parfois crispées, comment peuvent-elles se détendre, s’améliorer pour se compléter ?

C’est évident que cette vision de la prédominance du masculin sur le féminin hérité des sociétés patriarcales pourrait altérer pas ses dérives malsaines la compréhension du discours de Paul aux Ephésiens.  Car il ne s’agit pas seulement d’individus sexués qui s’assemblent pour former, nous rappelle Paul ‘comme une seule personne’ selon le projet de Dieu.  Non, ce n’est pas le modèle culturel de la prédominance de l’homme sur la femme dont il est question dans le discours Paulinien.

La base et le motif du discours de PAUL restent le CHRIST en fonction duquel, si on adhère à LUI, toute situation ou relation doit être vécue que ce soit dans la sphère affective (rapport époux-épouse), la sphère de l’éducation (parents-enfants) ou la sphère socio-économique (maitre-esclave) à la lumière des évangiles avec toujours les 3 piliers que sont la liberté, la responsabilité et l’amour tout particulièrement !

Mais examinons de plus près ce que dit PAUL à travers cette métaphore du rapport CHRIST-EGLISE qui éclaire les rapports entre l’homme et la femme. Le CHRIST est la tête de l’Eglise OUI, mais d’une part le CHRIST n’est pas la tête du mari, d’autre part le mari n’est pas le SEIGNEUR de la femme. C’est un raccourci mensonger et trompeur que beaucoup ont fait justifiant consciemment ou pas bien des abus dans les relations homme – femme dans la plupart des civilisations.  

La soumission demandée à l’épouse à l’égard de son mari est analogue à celle de l’Eglise à l’égard du CHRIST, c’est-à-dire qu’elle est de l’ordre d’un amour rendu parce qu’il est d’abord reçu. Ce qui est demandé à l’épouse n’a donc rien à voir avec une obéissance absolue au mari ni même à DIEU.

Dans le cadre du mariage, cette ‘obéissance en tout’, dans l’amour est une manière de répondre à l’amour dont on a reconnu et ressenti la profondeur. Entre autres termes, nous pouvons retenir que les relations singulières du CHRIST et de l’Eglise nous inspirent et donnent toute la profondeur et le sens du mariage chrétien. Et si le texte dit que le CHRIST est l’époux de l’Eglise, alors réciproquement, on peut déduire que l’Eglise est l’épouse du CHRIST. 

Ces valeurs masculines continuent à l’emporter dans nos sociétés contemporaines. Ces valeurs, dont on peut donner quelques exemples : l’esprit de compétition, de puissance, de domination, de force, de séduction ou de combat sont encore largement promues et encouragées comme des conditions sine qua non pour obtenir ce que l’on veut. 

Ces ‘esprits mauvais’ que l’on rencontre chez l’homme mais parfois aussi chez la femme (et de plus en plus), lesquels veulent la même chose par-dessus tout ‘GAGNER’ et prendre la 1ère place dans la course au succès. Ce chemin est pourtant un chemin d’épines et de cailloux où les conflits, la souffrance et la violence sont les moyens et les conséquences d’une même pièce pour un but toujours éphémère.

L’objectif insatiable du toujours plus devient sans limite aujourd’hui. Le prix à payer pour recueillir plus de ‘Like’ de ‘Vus’ et ‘d’amis’ sur les réseaux sociaux, plus de biens matériels, de privilèges ou de pouvoir sur les autres, viennent flatter notre égo ou notre orgueil, comme des idoles qui nous possèdent et nous asservissent en réalité si nous n’y prenons garde ! Voilà notre terre d’Egypte !!!

Les valeurs féminines elles, nous transforment, c’est l’amour, l’harmonie et l’équilibre, la beauté et la nature, la créativité et la paix, les rires et la joie intérieure. 

Il ne s’agit absolument pas de promouvoir la femme au détriment de l’homme et inversement mais de rappeler que Christ est né de Dieu et d’une femme. Cette femme de la Genèse donnée à Adam par Dieu est le vis-à-vis de l’Homme pour qu’ils puissent croitre tous les deux en amour et en liberté. Un miroir dans les  yeux de l’autre  pour sonder son image et son cœur et devenir la meilleure version de lui-même.

A quelles valeurs est-ce que j’adhère ? De quoi ou de qui cela dépend-il ? Quel est mon choix ? comment discerner pour m’engager et contribuer à changer le monde ?

Oui, on peut rêver d’un autre monde comme les disciples du Christ l’ont fait avant nous, en joignant leur foi et leurs actes, poussés et encouragés par l’Esprit de Pentecôte qui souffle toujours où il veut et que nous appelons aujourd’hui sur notre petite assemblée. 

Seigneur Merci pour toute ta création, merci de nous avoir faits à ton image, merci de nous faire confiance et de nous encourager par les dons de l’Esprit. Que les dons de l’Esprit Saint viennent maintenant sur chacun de nous, selon l’engagement et le projet que tu as pour notre communauté de croyants, désireux de collaborer à tes œuvres par le moyen de la Grâce. AMEN.

Confes­sion de foide Martin Luther King, à Oslo, 10 Décembre 1964 (lors d’un culte, après sa réception du prix Nobel de la Paix)

Aujourd’hui, dans la nuit du monde et dans l’espérance de la Bonne Nouvelle, j’affirme avec audace ma foi en l’avenir de l’humanité.
Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.

Je refuse de croire que l’être humain n’est qu’un fétu de paille ballotté par le courant de la vie, sans avoir la possibilité, d’influencer en quoi que ce soit le cours des événements.

Je refuse de partager l’avis de ceux qui prétendent que l’homme est à ce point captif de la nuit sans étoile, du racisme et de la guerre, que l’aurore radieuse de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité.

Je refuse de faire mienne la prédication cynique que les peuples descendront l’un après l’autre dans le tourbillon du militarisme vers l’enfer de la destruction thermonucléaire.

Je crois que la vérité et l’amour sans condition auront le dernier mot effectivement. La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort. Je crois fermement que, même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent, il reste l’espoir d’un matin radieux.

J’ose croire qu’un jour tous les habitants de la terre pourront recevoir trois repas par jour pour la vie de leur corps, l’éducation et la culture pour la santé de leur esprit, l’égalité et la liberté pour la paix de leur cœur.

Je crois également qu’un jour toute l’humanité reconnaîtra en Dieu la source de son amour. Je crois que la bonté salvatrice et pacifique deviendra un jour la Loi. Le loup et l’agneau pourront se reposer ensemble, chaque homme pourra s’asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et personne n’aura plus raison d’avoir peur.

Je crois fermement que nous l’emporterons [1].

Amen !

Of­frande et an­nonces

Voici maintenant le moment de l’offrande qui nous permet de témoigner à Dieu notre reconnaissance pour sa grâce qu’il nous offre gratuitement. Que notre geste soit à la mesure de la partie de nous-mêmes que nous voulons consacrer au Seigneur.

In­ter­ces­sion 

« L’homme s’attachera à sa femme » dit Jésus. Prions pour tous les couples ; donne-leur de se tourner vers Toi, Jésus, quand les difficultés sont là. Que ta parole de vérité et la fidélité de leurs amis fortifient leur amour.  

« A qui irions-nous ? » proteste Pierre. Prions pour tous ceux que Jésus interpelle et qui désirent devenir chrétiens ; prions pour les futurs baptisés et pour toute leur famille afin qu’il soient des témoins de l’amour du Père..  

« Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir !» nous demande Josué.      Nous, Chrétiens, nous avons choisi de croire en Jésus, l’Homme chez qui Dieu s’est manifesté en plénitude.
Il nous révèle que la toute-puissance de Dieu, c’est l’amour. Et il nous encourage à aimer sans condition.
Selon Jésus, on ne peut accéder à Dieu qu’à travers l’amour. Et il nous promet, avec son aide, le triomphe définitif de l’amour…

Viens Esprit Saint, Toi le don de Jésus et du père, Viens en nous Paraclet ! Viens Esprit Saint, Toi le don de Jésus et du Père, Viens en nous Trinité !

Et ensemble, nous pouvons dire avec confiance : Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui
Notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi
À ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas
Entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal,
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles.
Amen

En­voi et Bé­né­dic­tion

Béni soit Dieu, Il nous a don­né sa Pa­role pour que nous l’en­ten­dions, Il nous a pro­mis son Royaume pour que nous es­pé­rions. Al­lez, avec vos sœurs et vos frères, dans l’au­dace et l’ado­ra­tion, “la joie de Dieu sera votre force”. “Le Sei­gneur de la paix vous donne lui-même la paix, en tout temps et de toute ma­nière”. Amen.

Chant : 537 DIEU fait de nous p435

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